Élargissement du dispositif « Au Labo Sans Ordo » et prise en charge à 100% pour les moins de 26 ans
Le décret n° 2024-725 du 5 juillet 2024, entré en vigueur le 1er septembre 2024, apporte des modifications significatives concernant le dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST).
Principales mesures :
1. Accès au dépistage sans ordonnance :
– Les examens de biologie médicale relatifs au dépistage du VIH et d’autres IST (chlamydia, gonocoque, syphilis et hépatite B) peuvent désormais être réalisés sans ordonnance directement en laboratoire de biologie médicale.
2. Remboursement intégral pour les moins de 26 ans :
– Les frais liés au dépistage du VIH et d’autres IST (chlamydia, gonocoque, syphilis et hépatite B) seront intégralement pris en charge par l’Assurance Maladie pour les assurés de moins de 26 ans.
– Cette mesure vise à lever les obstacles financiers et à encourager le dépistage régulier parmi les jeunes.
Contexte et justification :
La lutte contre les IST est un enjeu crucial de santé publique, inscrit dans la Stratégie nationale de santé sexuelle 2017-2030. Le nombre de diagnostics de certaines IST bactériennes, telles que l’infection à Chlamydia trachomatis et la gonococcie, est en forte augmentation. En parallèle, la crise sanitaire liée à la Covid-19 a entraîné une baisse significative du dépistage.
La généralisation du dispositif « Au Labo Sans Ordo », initialement conçu pour le dépistage du VIH, est une avancée majeure pour améliorer l’accessibilité et l’efficacité du dépistage des IST.
Modifications du Code de la Sécurité Sociale :
– Article L. 162-13-2 :
Le deuxième alinéa est modifié pour inclure le dépistage des autres IST sans ordonnance.
– Article L. 160-14 :
Un nouvel alinéa (27°) est ajouté pour spécifier le remboursement intégral des frais de dépistage des IST pour les moins de 26 ans.
Impact attendu :
Cette mesure devrait particulièrement bénéficier aux jeunes de moins de 26 ans, qui sont les plus à risque de contracter des IST. En facilitant l’accès au dépistage et en éliminant les barrières financières, le décret vise à promouvoir une meilleure prévention et une prise en charge rapide de ces infections, réduisant ainsi les complications à long terme telles que la stérilité et les grossesses extra-utérines.