Actualisation des actes de biologie médicale relatifs au diagnostic et à la prise en charge des hépatites B, C et D
En ce qui concerne le VHB :
la HAS rappelle que le dépistage passe par la recherche des trois marqueurs Ag HBs, Ac antiHBc
et Ac anti-HBs ;
la HAS est favorable à la suppression de la réitération de la recherche de l’Ag HBs sur le deuxième
prélèvement après un résultat positif de cette recherche sur un premier prélèvement, réalisée
dans le cadre d’un dépistage fondé sur la recherche des trois marqueurs. Cette réitération
de la recherche de l’Ag HBs n’ayant ni base réglementaire, ni fondement technique, ni d’utilité
clinique ;
la HAS est favorable au maintien de la recherche des IgM anti-HBc qui trouve sa place dans la
confirmation du diagnostic d’une infection récente, notamment avec la recherche de l’ADN VHB,
sur un deuxième prélèvement après un résultat positif de l’Ag HBs sur un premier prélèvement
dans le cadre d’un dépistage fondé sur la recherche des trois marqueurs ;
la HAS est favorable à la suppression des actes de recherche isolée de l’Ag HBe et des Ac antiHBe
et au maintien de la recherche concomitante de ces marqueurs qui trouve sa place dans la
prise en charge de l’hépatite B chronique ;
la HAS est favorable à l’inscription de la détection-quantification de l’ADN du VHB qui trouve sa
place dans le diagnostic (avec la sérologie), le choix de prise en charge, le suivi du traitement,
le suivi post-traitement et le suivi des patients non traités ;
la HAS est favorable au maintien du contrôle de l’immunité avant vaccination chez les personnes
susceptibles d’être en contact direct avec des patients et/ou d’être exposées au sang et
autres produits biologiques, directement ou indirectement, qui peut être réalisé avec l’acte utilisé
pour le dépistage ;
la HAS est favorable à l’inscription du contrôle de l’immunité après vaccination qui est indiqué
dans les situations suivantes :
les personnes qui, dans le cadre d’activités professionnelles ou bénévoles, sont susceptibles
d’être en contact direct avec des patients et/ou d’être exposées au sang et autres produits biologiques,
les personnes susceptibles de recevoir des transfusions massives et/ou itératives ou des médicaments
dérivés du sang (hémophiles, dialysés, insuffisants rénaux…),
les personnes candidates à une greffe d’organe, de tissu ou de cellules,
les partenaires sexuels d’une personne à risque d’être infectée par le virus de l’hépatite B,
les personnes immunodéprimées.
En ce qui concerne le VHD :
la HAS est favorable au maintien de la recherche des Ac anti-VHD qui trouve sa place dans le
dépistage de ce virus chez les patients porteurs de l’Ag HBs ;
la HAS est favorable au maintien de la détection-quantification de l’ARN du VHD qui trouve sa
place dans le diagnostic (avec la sérologie), le suivi du traitement et le suivi post-traitement ;
la HAS est favorable au maintien de la recherche de l’IgM anti-VHD qui trouve sa place dans le
diagnostic et le suivi des patients infectés par ce virus, notamment car ce marqueur, s’il reste
positif, peut être prédictif d’une rechute à l’arrêt du traitement ;
la HAS est favorable à la suppression de la recherche des Ag VHD, et de la recherche qualitative
de l’ARN du VHD.
En ce qui concerne le VHC :
la HAS est favorable au maintien de la recherche des Ac anti-VHC qui trouve sa place dans le
dépistage de ce virus ;
la HAS est favorable à la suppression de la réitération de la recherche des Ac anti-VHC sur le
deuxième prélèvement après un résultat positif de cette recherche sur un premier prélèvement.
Cette réitération de la recherche des Ac anti-VHC n’ayant ni base réglementaire, ni fondement
technique, ni d’utilité clinique ;
la HAS est favorable à l’inscription de la détection-quantification de l’ARN du VHC qui trouve sa
place dans le diagnostic (avec la sérologie), le choix de prise en charge, le suivi du traitement et
le suivi post-traitement ;
la HAS est favorable à la suppression du sérotypage et de la recherche qualitative de l’ARN du
VHC.