Les maladies thyroïdiennes, telles que l’hypothyroïdie et l’hyperthyroïdie, sont courantes en France, et la Haute Autorité de santé (HAS) publie des recommandations pour améliorer la prise en charge des patients. Les biologistes médicaux doivent prêter attention aux aspects suivants du diagnostic et du traitement :
- Diagnostic de l’hypothyroïdie : procéder aux analyses biologiques de manière séquencée, en commençant par le dosage de la TSH. Les examens d’imagerie ne sont généralement pas nécessaires.
- Hypothyroïdie chez les personnes âgées de plus de 65 ans : adapter le diagnostic, le traitement et le suivi en tenant compte des modifications anatomiques et fonctionnelles de la thyroïde liées au vieillissement.
- Hypothyroïdie chez les femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse : informer ces femmes de l’importance de consulter rapidement leur médecin en cas de grossesse, ajuster les doses de lévothyroxine et adapter les valeurs seuils de la TSH en fonction du trimestre de grossesse.
- Diagnostic de l’hyperthyroïdie : le dosage de la TSH est suffisant en première intention. Le recours à l’imagerie n’est utile que dans des cas précis.
- Traitement de l’hyperthyroïdie : l’instauration d’un traitement dépend de l’intensité de l’hyperthyroïdie, du contexte clinique et de la préférence du patient. En cas d’hyperthyroïdie fruste, instaurer une surveillance avec un dosage de la TSH tous les 6 à 12 mois.
La prise en charge des dysthyroïdies doit être fondée sur une décision médicale partagée tenant compte des préférences des patients. Les professionnels de santé peuvent consulter les arbres décisionnels et fiches de synthèse mis à disposition par la HAS pour faciliter la prise en charge des différentes situations.