Nous tenons à attirer votre attention sur l’importance de la vigilance face à la coqueluche, une maladie respiratoire potentiellement grave, notamment dans les cas groupés survenant en collectivité tels que les écoles et les crèches. Ces cas doivent être signalés sans délai à l’ARS pour une gestion appropriée.
Coqueluche
Whooping cough bacteria Bordetella pertussis in human airways
Diagnostic de la Coqueluche
La prévention de la coqueluche repose principalement sur la vaccination. Nous rappelons le schéma vaccinal recommandé, essentiel pour contrer la propagation de la maladie, ainsi que l’importance de la vaccination des professionnels de santé et de la petite enfance.
Depuis 2022, la vaccination contre la coqueluche est fortement recommandée aux femmes enceintes, offrant une protection essentielle aux nourrissons à naître. Les personnes susceptibles d’être en contact étroit avec le nourrisson doivent également être vaccinées ou mises à jour.
Cliniquement et biologiquement, la coqueluche est une infection bactérienne respiratoire peu fébrile, causée par Bordetella pertussis et Bordetella parapertussis, avec une période d’incubation variant de 7 à 21 jours. Les signes cliniques, notamment une toux persistante, nocturne et parfois atypique, doivent alerter sur la possibilité de la maladie.
En tant que biologistes médicaux, nous jouons un rôle crucial dans le diagnostic de la coqueluche. Nous vous rappelons les examens biologiques de référence :
– la culture des prélèvements naso-pharyngés, le plus précocement possible après le début de la toux et avant le 14ème jour de toux (remboursée par l’assurance maladie).
– la PCR (remboursée) sur prélèvements naso-pharyngés, à faire au plus tard jusqu’à 3 semaines après le début de la toux. Bonne spécificité et meilleure sensibilité que la culture.
NB : La sérologie, difficilement interprétable, n’est plus remboursée par l’assurance maladie.
Il est également primordial de mettre en place rapidement le traitement du malade et de son entourage. L’administration d’une antibiothérapie dans les trois premières semaines de la maladie permet de réduire la contagiosité, et la mise à jour de la vaccination de l’entourage est nécessaire.
Nous vous encourageons à suivre attentivement ces recommandations et à rester vigilants face à la coqueluche, afin de contribuer à la protection de la santé publique.