Le chef de l’État souhaite “généraliser », ce qu’on a commencé à faire, les assistants médicaux pour tous, les infirmiers salariés subventionnés dans les zones moins dotées, ce qui permet de libérer du temps de médecins et de confier à des paramédicaux des tâches absolument essentielles.
En quoi consiste le métier d’assistant médical actuellement ?
La création du métier d’assistant médical est l’une des mesures phares de la loi n° 2019-774 du 24 juillet 2019 relative à l’organisation et à la transformation du système de santé. Destiné essentiellement à libérer du temps médical en aidant les médecins et professionnels de santé libéraux à financer l’embauche d’assistants. Le volet du plan « Ma Santé 2022 : un engagement collectif » implique aux assistants médicaux et affiche un objectif très clair.
Au titre de l’arrêté du 14 août 2019, les principales missions d’un assistant médical sont définies ainsi :
- Réaliser des tâches administratives, dont l’accueil des patients, la gestion de leur dossier informatique, l’accompagnement de l’élaboration de la télémédecine…
- La préparation du patient à la consultation, comme l’aide au déshabillage et à l’habillage, la prise de mesures, la préparation des instruments et du matériel médical, la mise à jour du dossier patient, etc.
- L’échange avec les autres acteurs impliqués dans la prise en charge des patients
Il faut savoir que les trois types de missions ci-dessus ne sont pas figés. Il appartient aux professionnels de santé de les adapter selon leur mode de fonctionnement et leurs besoins. Néanmoins, les praticiens sont invités à être vigilants sur plusieurs points :
- L’assistant médical doit leur permettre de dégager du temps médical et donc de se consacrer à un nombre plus large de patients ;
- L’assistant médical ne se substitue pas aux autres fonctions habituelles, comme la/le secrétaire médical(e).
Combien sont-ils ?
Si l’objectif de Thomas Fatôme, directeur de la Cnam, était d’avoir 4 000 assistants en 2022, les chiffres par la Caisse au 21 septembre 2021 font état de 2 266 contrats signés et 239 « en cours ».
En Allemagne, les 440 000 assistants médicaux sont un maillon essentiel du système de santé allemand. Ils permettent aux médecins de gagner un temps précieux.
Les assistantes médicales en Suisse
En suisse et en Allemagne, l’assistante médicale est habilitée à faire des prises de sang. Elle veille au bon stockage des prélèvements médicaux jusqu’à leur délivrance aux laboratoires partenaires. Quand le médecin est équipé d’automates d’EBMD par le laboratoire, elle est l’opérateur EBMD. Ainsi elle effectue des analyses sanguines et veille aussi au bon entretien des appareils de laboratoires.
La réalisation des processus pré analytique et analytique font partis des compétences de l’assistante médicale. Une assistante médicale en Suisse :
1.Effectue les prises de sang veineuses et capillaires;
2.Effectue
– les analyses sanguines hématologiques,
– les analyses sanguines chimico-cliniques,
– les analyses sanguines sérologiques usuelles,
– les examens chimiques et microscopiques des urines,
– les analyses usuelles de selles,
– les analyses microbiologiques usuelles.
3.Recueille les échantillons biologiques nécessaires aux divers examens qu’elle effectue au cabinet médical ou qu’elle envoie dans d’autres établissements spécialisés;
4.Maîtrise les techniques et l’utilisation des instruments et appareils de laboratoire;
5.Analyse et évalue les résultats obtenus;
6.Organise, effectue et apprécie les contrôles de qualité internes et externes;
En France, les assistants médicaux pourront ils faire des TROD ?
Pour que ce soit possible il faudrait que les assistants médicaux soient des professionnels de santé ou bien qu’ils soient ajoutés à la liste des professionnels autorisé à réaliser des TROD.
En France, les assistants médicaux pourront ils faire des prises de sang, ou bien être opérateurs EBMD ?
En france, l’arrêté « EBMD » révisant l’arrêté du 13 aout 2014 devra ajouter les assistant médicaux à la liste des professionnels autorisés à réaliser des prélèvements d’échantillons biologiques aux fins d’un examen de biologie médicale et la phase analytique de l’examen de biologie médicale en dehors d’un laboratoire de biologie médicale.
Le biologiste reste responsable de la formation et de l’habilitation des opérateurs et du résultat de l’examen de biologie.
Pour une traçabilité optimale, Biologie e-learning a développé une plateforme dédiée à l’habilitation des opérateurs EBMD, avec sauvegarde des vidéos de l’habilitation pratique, preuve de la qualification de l’opérateur en cas de litige.
Ne perdez pas de vue l’essentiel !