Diagnostic biologique des infections à Clostridium difficile
La Haute Autorité de santé donne un avis favorable (service attendu suffisant et amélioration du service attendu de niveau IV) à l’inscription sur la liste des actes et prestations de :
– la détection de la glutamate déshydrogénase de C. difficile avec une méthode immuno-enzymatique ou immuno-chromatographique, comme examen de tri devant être suivi en cas de résultat positif, d’un examen permettant de déterminer le caractère toxinogène du C. difficile ainsi identifié ;
– la détection de l’acide désoxyribonucléique, avec un test d’amplification des acides nucléiques qualitatif ciblant le gène de la toxine B et/ou la partie conservée du gène de la toxine A de C. difficile, sachant qu’avec ce type de test :
– un résultat négatif ne doit notamment pas faire oublier la probabilité d’une infection à C. difficile due à une souche produisant la toxine binaire (codée par un gène spécifique),
– un résultat positif ne doit pas faire oublier la probabilité d’un portage asymptomatique d’une souche toxinogène de C. difficile, en particulier pour les patients hospitalisés et surtout les jeunes enfants (âgés de moins de 2 à 3 ans) ;
– un résultat positif ne permet pas d’identifier la souche 027, ce qui nécessite le ciblage de son gène régulateur.
Ainsi, le diagnostic d’infection à C. difficile doit être posé et la décision de traitement prise sur l’ensemble des données à la disposition du clinicien, et pas seulement sur le résultat de cet examen, qui doit faire l’objet d’un dialogue biologico-clinique.